Quand le mental prend le contrôle de votre vie, quand le mental se joue de vous, quand le mental resté activé sans se mettre en veille, où le repos peut-il s’installer ?
Le mental est un bel outil pour organiser notre vie quotidienne. Il nous permet comme un logiciel d’agencer notre journée. Mettre en ordre, réfléchir, concevoir, appliquer. Rien de mal dans tout cela. Le mental peut s’avérer un merveilleux outil pour vivre sa vie au mieux. Pourtant, il peut poser problème quand il a pris le dessus : il vous contrôle. Aucun répit, le mental pense tout le temps, il reste actif et ne vous permet pas de ressentir la vie, de la vivre.
Tout cela s’intensifie lorsque ce mental devient un moteur en surchauffe.
Le mental s’épuise, le corps ne suit plus. Vous vous dispersez, vous ne savez plus où donner de la tête. Où allez-vous ? Pour quelle(s) raison(s) ?
La question est posée : que faire ? Comment faire ?
Il est un outil incontournable depuis les temps anciens, c’est la méditation. Si on y regarde avec plus d’attention, la méditation est un exercice -d’abord – de concentration. Exercer son esprit à se concentrer pendant un temps donné sur un élément, un objet.
Quand j’observe les pratiques des autres et les miennes, il m’est d’avis que parfois la méditation ne peut pas encore aider. En effet, l’exercice de concentration assis en statique ne permet guère le calme de l’esprit. Ainsi, un cerveau qui se connecte toujours de la même manière de façon continue a parfois plus de difficultés à stopper son activité. On ne peut passer une voiture de la 5ème vitesse au point mort sans incident sur le moteur.
Et si on pratiquait la concentration en mouvement.
C’est ici qu’est le yoga. Il est le lien entre corps et esprit. Mais à travers un médiateur indéfectible : notre souffle. La respiration est et restera votre allié, vote baromètre. Quand vous observez votre respiration, vous vous connectez à votre météo intérieure. Votre respiration vous parle.
Alors jouons ! Votre souffle sera votre unique guide, votre métronome. Vous allez entrer dans la musique de votre corps. Vous allez coordonner souffle et mouvement.
Le fait d’associer respiration et mouvement vous donne accès à l’essentiel : le moment présent. Votre mental suit le souffle, il agit selon la rythmique.
Vous donnez comme consigne à votre cerveau d’observer et d’ajuster le mouvement au souffle. Vous êtes totalement dans l’inspiration du mouvement, dans l’inspiration du moment.
Vous pourrez même observer ces moments, que j’adore, ceux où l’on « ne respire pas » : entre les inspirations et les expirations, ces instants de rien, où tout est plein ,où tout est vide. Laissez-vous porter !
Cette pratique peut être une pratique éphémère, peut être une pratique quand on peut, quand on veut. Mais si l’on souhaite concrètement, réellement faire en sorte d’être en connexion avec le présent, ce sera difficile.
Si vous décidez de continuer sur le même chemin, vous aurez les mêmes résultats.
Si vous décidez d’être le changement de votre vie, que vous en avez assez d’être mené par votre mental, d’avoir des pensées omniprésentes qui vous empêchent de vivre l’instant présent, si vous décidez de vivre et non de survivre, pratiquez avec régularité. Il n’est pas obligatoire de pratiquer durant des heures, mais la régularité d’un moment pris aura des effets indéniables.
Ainsi, votre pratique construit de nouveaux schémas, et vous mettez en place de nouvelles habitudes. Vous déprogrammez votre cerveau et le rebranchez pour de nouvelles options.
Fixez vos intentions, vos objectifs. Soyez concret. Ecrivez-les si vous le souhaitez ! En tout cas, c’est là où vous voulez aller. Mettez en place votre pratique et observez !
Je peux le faire maintenant ou je peux le faire plus tard. C’est à vous de voir !
Rien de culpabilisant mais ici il est plutôt question de prendre en main notre responsabilité.
La respiration est ce bouton qui permet de calmer le mental, de baisser le stress. Respirer plus lentement. Cela semble simple et facile. Mais en réalité on se fait rattraper assez rapidement.
Envisageons le yoga au quotidien. Quand vous marchez, êtes-vous conscient de votre respiration ? Vous pourriez vous amuser à revenir à vous. Ainsi, vous montez les marches, voyez combien de « marches » dure votre inspiration, de même pour l’expiration. Puis, faites en sorte de garder le rythme naturel de la respiration selon votre souffle. Finalement, allez jusqu’à initier le mouvement par la respiration. Vous inspirez, vous montez quelques marches, vous expirez et votre corps bouge. Observez ce moment où c’est votre respiration le moteur du mouvement et non plus un mouvement automatique.
Vous avez éteint le mode « pilote automatique » et vous êtes dans la conscience de votre respiration.
Vous êtes dans votre musique.
Vous créez votre rythme.
Vous dansez sur votre souffle.